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24h du Mans 1959

Le champion automobile britannique Stirling Moss disputa 10 fois les 24 heures du Mans dans les années 50. On le retrouve ici jouant au baby-foot dans un bar aux environs du Mans le 19 juin 1959, la veille du départ à bord d’une Aston Martin DBR1.

Stirling Moss joue au baby-foot au 24 heures du Mans en 1959
Stirling Moss joue au baby-foot la veille des 24 heures du Mans en 1959

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La photo a très probablement été prise à la Chartre-sur-le-Loir, à « l’hôtel de France » ou au restaurant « Le relais de Ronsard » qui le jouxtait. Cet hôtel était depuis 1953 et jusqu’en 1959, le camp de base de l’écurie Aston Martin conduite par John Wyer. Elle y célébra les moments de gloire comme la victoire de Caroll Shelby sur l’Aston Martin DBR1 N°5 en 1959. Mais elle y vécut aussi des moments difficiles, comme en 1955 où elle obtint une deuxième place du fait d’un peu glorieux maintien des voitures en course malgré le terrible accident qui fit près de 200 victimes dans le public (Stirling Moss, qui courait alors pour Mercedes, avait lui mis fin à sa course alors qu’il était en tête). 

les voitures des 24h du Mans devant l'hôtel de France en 1959
Les voitures des 24h du Mans devant l'hôtel de France en 1959
Les Aston Martin DBR1 en 1959 devant l'Hôtel de France
Les DBR1 devant l'Hôtel. La N° 5 de Carroll Shelby et Roy Salvadori remportera l'édition 1959
Aston Martin DBR1 N°4 de Stirling Moss
Aston Martin DBR1 N°4 de Stirling Moss
Les pilotes Aston Martin en 1957 Stuart Lewis-Evans, Maurice Trintignant, Stirling Moss, Roy Salvadori, Carroll Shelby et Jack Brabham en 1957
Les pilotes Aston Martin en 1957 Stuart Lewis-Evans, Maurice Trintignant, Stirling Moss, Roy Salvadori, Carroll Shelby et Jack Brabham en 1957
Aston Martin DBR1 N°4 de Stirling Moss 2
Stirling Moss, 10 participations aux 24 heures du Mans

Stirling Moss est né en 1929. Il participa notamment au championnat de Formule 1 de 1951 à 1962. Il gagna 16 grands prix mais ne parvint jamais à obtenir le titre de champion du monde des conducteurs. En 1955, 1956 et 1957, il échoua 3 fois à la seconde place derrière la légende argentine Juan Manuel Fangio, dont il fut coéquipier chez Mercedes.

Stirling Moss couru dans d’autres catégories et notamment les courses d’endurance comme au Mans.

  • En 1951, il participe pour la 1ère fois et signe le meilleur temps en course sur une Jaguar XK 120 C.
  • En 1952, il y pilote une Jaguar type C mais est contraint à l’abandon.
  • En 1953, avec le même modèle, il se hisse à la 2ème place.
  • En 1954, sur une Jaguar Type D, il abandonne.
  • En 1955, il conduit la Mercedes N°19 avec son coéquipier Juan Manuel Fangio mais alors qu’ils sont en tête, ils reçoivent l’ordre de se retirer de l’épreuve après le terrible accident impliquant la deuxième Mercedes de l’épreuve.
  • En 1956, il se hisse à nouveau à la seconde place sur une Aston Martin DB3S.
  • En 1957, il court sur une Maserati 450S Spyder et doit abandonner.
  • En 1958 et 1959, il court sur une Aston Martin DBR 1 de l’écurie David Brown Racing Dept et abandonne.
  • En 1961, il court sur une Ferrari 250 GT et abandonne.

Stirling Moss avait gagné avec Aston Martin les 1000 km du Nürburgring de 1958 et espérait pouvoir réaliser un doublé en 1959. Mais John Wyer, le directeur sportif d’Aston et David Brown, le grand patron, ne voulaient pas engager les fameuses DBR (pour David Brown) sur cette course allemande afin de mieux préparer les 24 heures du Mans qui se déroulaient 2 semaines plus tard. Le Mans était l’objectif prioritaire.

En effet, l’écurie de la marque n’avait jusqu’ici jamais remporté la mythique course française. L’année précédente, une Aston Martin était grimpée sur la 2ème marche du podium mais c’était celle préparée par l’écurie P & A.G. Whitehead pilotée par les frères Whiteheades. Les 3 Aston Martin officielles avaient dû abandonner.

Stirling Moss insista pour faire les 1000 km de Nürburing.

La Direction accepta à condition qu’il utilise le mulet DBR1 de 1956, qu’il assume personnellement les frais et que seulement 2 mécaniciens l’accompagnent : Il fera lui-même le ravitaillement en essence pendant la course.  Le pari de Stirling fût payant puisqu’il remporta l’épreuve.

Le Mans 1955 : L’accident le plus meurtrier de toute l’histoire du sport automobile

Le 11 juin 1955 à 18h28 sur le circuit du Mans, 4 bolides sortent du virage « Maison Blanche » : L’Austin-Healy N° 26 est conduite par Lance Macklin et roule à 190 km/h. Elle va être bientôt dépassée par 3 bolides qui se disputent la tête de course et roulent à 240 km/h. En première position, la Jaguar N°6 de Mike Hawtown, suivie de près par la Mercedes N°20 de Pierre Levegh. Celle de Fangio est un peu en arrière. La Jaguar de Hawton double l’Austin puis freine pour entrer au stand. Surpris, Macklin freine, mais disposant d’un système de freinage moins performant, il bloque ses roues. Il est contraint de se déporter pour éviter la collision alors qu’au même moment la Mercedes de Levegh arrive à pleine de vitesse et ne peut l’éviter. Sous le choc la Mercedes passe par dessus l’Austin-Healy et est propulsée dans les airs. Elle s’écrase sur le muret et se disloque sur les spectateurs faisant 79 morts et 120 blessés. les organisateurs ne stoppent pas la course. La Mercedes N° 19 qui suivait est intacte et Fangio passe le relai à Stirling Moss qui prend la tête de la course. Vers 1 heure du matin, la direction de Mercedes demanda à ses pilotes d’arrêter la course. Ce fut la seule équipe qui le fit. 

Découvrez l’excellent court métrage d’animation  de 15 minutes réalisé par Q.Baillieux. 

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